Histoire & Patrimoine
Brives-Charensac est une ville de 4 500 habitants qui se laisse bercer au fil de son fleuve : La Loire.
Brives-Charensac fait partie des 72 communes qui composent la Communauté d’agglomération du Puy-en-Velay et est la 2ème ville de l’agglomération en termes de nombre d’habitant et de proximité.
Avant la réunification des deux communes, la liste des Maires ne peut être établie de façon certaine.
Pour la ville de BRIVES :
– 1808 : Mariac
– 1817 : Ignace Coston
– 1832 : Jacques Bernard.
Pour la ville de CHARENSAC :
– 1815-1818 : Hippolyte Blanc
– 1830 : Souchon
– 1832 : André Avit
– 1835 : Vallat-Mouton
– 1837 : Hippolyte Blanc.
Hippolyte Blanc sera le premier maire de la commune de Brives Charensac. Il avait été maire du Puy de 1831 à 1835 ; son fils sera conseiller municipal de Brives, maire du Puy, conseiller général du Puy sud-est, son petit-fils, Henri, député de la Haute Loire de 1898 à 1902.
Liste des Maires depuis la réunification :
– 1839 : Hippolyte Blanc
– 1843 : Pierre Vinay-Faure (père d’Henri Vinay, maire du Puy de 1865 à 1874 et propriétaire de Corsac).
– 1848 : Jean Louis Avil
– 1856 : Charles Sabarot
– 1865 : Gédéon Faure (oncle d’Henri Vinay).
– septembre 1870 : Charles Sabarot, président du Comité d’administration après la chute de l’Empire et la proclamation de la république (4 septembre 1870)
– 6 octobre 1870 : Jacques Bernard, maire provisoire.
– 1871 : Gédéon Faure
– 1876 : Jean Louis Avit
– 1881 : Pierre Olivier
– 1882 : François Bernard
– 1884 : Marthory Blanc
– 1888 : Pierre Olivier
– 1892 : Auguste Besson
– 1895 : Sébastien Roche
– 1895 : Auguste Besson
Histoire de Brives-Charensac
La découverte de mobilier magdalénien dans la grotte du Brunelet prouve une présence préhistorique sur les lieux.
Le village de Brives, situé sur la rive droite de la Loire, est d’origine gauloise.
Le village de Charensac, rive gauche, doit son origine à une villa gallo-romaine dont on signale l’existence au XIè siècle et qui avait gardé le nom de son premier occupant : Hiarensus.
Les deux villages étaient réunis par un pont à péage appartenant aux Polignac. C’est une ordonnance royale qui réunit le 20 mai 1839 ces deux villages pour former la commune qui existe aujourd’hui.
– 1896 : Pierre Olivier
– 1908 : Jules Bernard
– 1920 : Jules Roche
– 1929 : Baptiste Bernard
– 1935 : Claude Sauron
– 1944 : Pierre Gardès
– 1947 : André Soulier
– 1956 : Louis Exbrayat
– 1971 : Marcel Mialhe
– 1972 : Georges Gardès
– 1977 – 1989 : Jean Prunayre
– 1989 : Jean-Jacques Bringold
– 1990 – 2014 : Jean-Claude Ferret
– 2014 : Gilles Delabre (maire actuel)
Patrimoine de Brives-Charensac
En 1979, Madame Henriette BESSON a publié un ouvrage intitulé “Histoire de Brives-Charensac“, (édité par l’auteur).
Nous remercions Madame Christiane BENOIT née BESSON (sa fille) de nous avoir autorisés à utiliser, et à nous inspirer largement de cet ouvrage.
Le pont Galard
La construction de l’actuel pont de Brives-Charensac fut l’une des réalisations les plus importantes du Velay avant la Révolution. Pendant le XVIIIe siècle le trafic commercial n’avait cessé de s’intensifier, cette construction s’imposait.
Les dimensions des voitures et des carrioles et par conséquent des charges qu’elles transportaient, n’avaient également fait qu’augmenter. Le pont, (il s’agit bien sûr de l’ancien pont dont il ne reste aujourd’hui que deux arches), ne pouvait suffire à l’écoulement du trafic. De graves embouteillages se produisaient provocant la démolition des parapets et la chute, dans la Loire, de bêtes, d’attelages et de gens. Une crue a également endommagé gravement une pile rendant encore plus précaire la solidité de l’ouvrage.
Les travaux de construction d’un nouveau pont ont débuté en juillet 1772. Il fut terminé en novembre 1776. Pendant 4 ans, Victor Stanislas GRANGENT, ingénieur en chef des ponts et chaussées présida, en tant qu’architecte, avec un soin attentif à la construction de ce solide monument.
L’évêque du Puy, Monseigneur de GALARD, en sa qualité de Comte du Velay et président des États, avait obtenu des Assemblées du Velay et du Languedoc les sommes nécessaires pour la construction de ce beau et utile monument, qui fait honneur à sa mémoire. C’est donc justice que le pont actuel de Brives-Charensac ait conservé le nom de Pont Galard.
Long de 97 mètres, largue de 9 mètres, il est composé de 5 arches et de 2 arceaux de passage derrière les culées.
Le Vieux Pont
Les ponts sont rares en Gaule. Ils ont laissé leur nom aux localités qui se sont établies aux alentours. En celte “brivas” signifie “pont”. De tout temps à Brives-Charensac, nos ancêtres ont passé le pont.
Le “vieux pont”, signalé dès 1210 est aujourd’hui en ruines. Ce pont à péage, comptait 9 arches et mesurait 109 m.2
Il a subi de nombreuses démolitions. L’inondation, en 1515, emporte une arche ; en 1559, trois arches. Le plus grave préjudice est celui de 1795 où seules les deux arches restantes échappent à la destruction.
Ces ruines sont classées “site protégé”.
Le pont de la Chartreuse
Le pont de “La Chartreuse” desservait la grande route du Puy en Velay à Lyon. Il est situé à peu près à l’emplacement d’un vieux pont gaulois sur lequel on ne sait rien de bien précis. Il fut plusieurs fois emporté par les crues de la Loire. Au Moyen âge, il fut refait en planches, d’où le nom de “pont plancher “qu’il portait au XIIIe siècle. Sans doute sommairement construit de pierres et de planches mêlées, il ne devait pas être très solide.
La partie du pont qui subsiste a été retouchée à diverses reprises et ne comprend guère que la moitié du pont primitif dont on distingue la base des piles sur la rive droite. Il ne reste aujourd’hui que 5 arches, qui supportent une voie piétonne qui mesure environ 136 mètres de long, 2.80 mètres de large. Le profil est en dos d’âne et refuges pour piétons, autrefois pour laisser passer les caravanes de mulets. Il est pavé avec les galets de la Loire.
Le pont de “La Chartreuse” est classé monument historique le 21 juillet 1914.
Les récents travaux du “plan Loire grandeur nature” ont ajouté une passerelle en bois en lieu et place des arches disparues. Cette passerelle est dite “fusible”. En cas de forte crue, l’eau soulève la passerelle qui se déchausse de ses supports et, maintenue par de fortes chaînes, flotte au gré du courant. La crue passée, il ne reste plus qu’à remettre la passerelle sur ses supports.
Cette omniprésence des ponts dans le patrimoine historique, culturel et naturel de Brives-Charensac est soulignée dans l’étude d’Albert Boudon-Lashermes, historien qui écrivait :
“Les Ponts sont rares en Gaule, à cette date si rare qu’ils ont laissé leur nom à toutes les localités nées auprès d’eux. Mais le Velay celtique est alors le plus civilisé, le plus favorisé du centre de la Gaule, parce que chez lui se croisent les plus belles routes de l’Occident”.
Les fresques
La fresque, Place de l’Église, “Au fil de Loire” a été élue fresque de l’année 2009 « Pinceau d’Or » parmi plus de 3 100 fresques.
La conception se base sur la notion de pont entre Brives et Charensac, symbole de la réunion des deux communes en 1839.
Deux angles de maisons, typiques de Brives-Charensac, se font face et ouvrent sur un espace pavé en bord de Loire. Ces deux façades semblent reliées entre elles par une des deux arches du Vieux Pont. En second plan, on distingue le Pont Galard de 1776. Le sol est constitué des mêmes pierres qui construisent les berges aménagées de la Loire.
Le thème de l’eau est décliné en de nombreux endroits :
- Des lavandières nettoient leur linge
- Un enfant va plonger son bateau-jouet dans la Loire
- Plus loin un pêcheur trempe sa ligne
- Au premier plan, une fontaine rappelle l’importance de l’eau à BrivesCharensac, avec un titre gravé: “Au fil de Loire”.
- Deux enfants arrosent une plante, tandis qu’à l’étage, un homme fait de même sur son rebord de fenêtre. (Ville fleurie)
- L’échelle des crues est représentée sur la façade de la maison de gauche
- Celle de droite porte l’enseigne d’un potier, autre activité traditionnelle de Brives-Charensac
Une seconde fresque se situe Place du 8 mai 1945.
Le thème est un café du siècle dernier « La Ginguette ». En effet, les gens venaient faire la fête en tramway dans notre cité. On venait danser, déguster la friture pêchée dans la Loire et on “sirotait” parfois une petite verveine, notre liqueur locale.
C’est aussi un clin d’œil au comité de jumelage de Brives-Charensac avec Joseph SERVANT représenté en terrasse. Il fut son créateur et en 1987 son premier président. Nos villes jumelées sont représentées avec leurs armoiries: celle d’Illerkirchberg sur la gauche et celle de Sant Carlès de la Rapita sur la droite, celle de notre commune sous le faîtage.
Les articles du journal que lit Joseph SERVANT concernent deux personnalités qui furent brivois à une époque de leur vie : Albert BOUDON-LASHERMES, homme de lettres et historien, auteur de nombreux ouvrages sur le Velay et M. le Docteur BOYER, à une époque journaliste au Figaro.
L’Église
Lorsque les deux villes Brives et Charensac se sont réunis suite à une ordonnance royale de 1839, l’Église est bâtie de 1846 à 1853, sous le vocable de Notre-Dame de Bon Secours, agrandie et dotée de son clocher en 1902.
Contact : paroisse.brives-charensac@wanadoo.fr
Tél : 04 71 09 25 02